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Gevarenwinkel #22
Blues & Roots Festival (3)
Varenwinkel (24-08-19)

reporter & photo credits: Paul Jehasse


info organisatie: Gevarenwinkel
info bands: Hymne For Her (US) - Jumping Matt & His Combo (Hun) - Samantha Martin & Delta Sugar (Can)
info bands: Mike Wheeler & The Capitol Horns (US) - Chris Bergson & Ellis Hooks (US) - Robert Jon & The Wreck
info bands: Boogie Beasts (US) - Toronzo Cannon (US)

© Rootsville 2019


Tout était au rendez-vous pour faire de cette troisième journée du #22 (ge)varenwinkel, une édition très chaude tant en programmation qu’en température. Et dites vous, une organisation qui soutient les œuvres de bienfaisance, cette année "Els-Smiley v.z.w.", vous voulez être aussi présent.

Et c’est parti avec Hymn For Her pour du country & rootspunk, Lucy & Wayne… Le duo se fraye un chemin dans un vaste territoire musical. Le critique musical Steven Bennet appelle le son de H4H un «ragoût rock et décoiffant, d'autres se réfèrent à divers groupes tels que Captain Beefheart, Primus, RLBurnside, JS Blues Explosion et les Ramones. Cigarbox et « onemanband » batterie et voix pour Wayne. Pour un début avec des gens étiquetés «  Hells Angels Meet The Amish » on se croirait sur des grosses cylindrées car le son est dix fois trop fort et gâche un peu la représentation. Lucy prend les cordes de sa boîte à cigares et ils envoient leurs chansons aux courageux invités sous la tente chauffée comme un four avec "The Road Song", "The Love That You" et "The Mountain". On se dirige déjà alors vers la grande tente pour voir Mathias et ses amis.

Mátyás Pribojszki avec son band baptisé Jumping Matt & His Combo est un  harmoniciste hongrois, s'est fait connaître en peu de temps. Nous ne connectons pas initialement la Hongrie avec le blues, mais ce musicien de blues passionné, avec ses nombreuses représentations dans des festivals renommés à travers l’Europe, a opéré un changement majeur en peu de temps.

Ce combo comprend Ferenc Szász à la guitare, Daniel Molnár à la batterie et László Csizmadia à la basse. Jumping Matt est à mon avis beaucoup trop peu demandé dans nos régions car je pense personnellement que c’est l’un des meilleurs joueurs de harpe en Europe. Il se démène sur scène, fait un geyser avec de l’eau pour rafraîchir son harmo, il fait le show. L'ensemble était bien construit, solide et dynamique, et vous pouvez entendre que les membres du groupe sont parfaitement assortis. "Banging On You Door" ou le copieux "Zydecola Boogie" ont été très appréciés du public. Un public qui était avec l'événement. Les chansons de Slow sonnent un peu jazzy mais le reste est plein d’énergie. Matt est et reste un joueur de harpe fantastique. Il a dit au revoir à "Switchin" et a ensuite été autorisé à en donner un rappel avec "Stange Things Happens Everyday". Chaleur  chaleur quand tu nous tient, eau pétillante recommandée !!!

Samantha Martin et ses sucres du Delta qui est son excellent groupe d'accompagnement sont originaires de Toronto, au Canada, mais pourraient venir de Memphis comme de rien. Parce que c’est ce que nous pouvons attendre de Samantha Martin & Delta Sugar: un véritable soul & blues de Memphis avec un côté rugueux. Le groupe comprend également Dani Nash à la batterie, Andrew Miljgun aux clés et au saxophone, Mikey McCallum à la guitare, Sherie Marshall et Anthony Tafari aux backgrounds Vocals. Le saxophone donnait du fond à l’ensemble avec la voix puissante de Samantha bien équilibrée par Mickey à la guitare.

Samantha a modelé son live venant de son dernier album "Run To Me", par exemple, nous avons entendu "You The Love", "All Night Long", "Wanna Be Your Lover" ou "Chasing Dreams". Vers la fin, elle a fait quelques covers, cela n’a gêné en aucune manière, terminant ainsi de belle manière ce show très réussi avec "The Letter" ou "Proud Mary".

Mike Wheeler (Michael Lewis Wheeler) est né à Chicago, dans l'Illinois, le 30 juin 1961. Sa carrière musicale compte plus de 30 ans. Il a fait sa première apparition en 1984 avec le pianiste de Muddy Waters, Lovie Lee, au Lilly’s, un bar du Lincoln Park à Chicago. Il a fait des disques et joué avec divers groupes de blues de Chicago, dont Dave Cadillac et les Redhots de Chicago, Sam Cockrell et les Grooves, Nellie Tiger Travis, Big Ray et les Most Wanted de Chicago, Big James et les Chicago Playboys, et Peaches Staten et les Grooveshakers. Nous sommes toujours très heureux de le recevoir et c’est réciproque car il nous montre toujours beaucoup d’affection. Après l’avoir vu sur le le Festival de Cjicago en 2018, nous étions ravi donc de le revoir chez nous au varenwinkel Mike Wheeler and the Capitol Horns baptisé pour l’occasion.

Il est donc accompagné de son ami Allemand Kai Strauss à la guitare et d'une section rythmique française avec Pascal Delmas à la batterie et «Pomp It Up» à la basse et une superbe section de cuivres avec Nourdin Klavo à la trompette et Tim Saour au saxophone. Il commence directement avec « Watermelon Man » faisant penser à Mr Homans sur le Wespelaar. Suivi de Don’t Burn Down The Bridge », Sweet Girl », “Big Mistake » et l’éponyme de son dernier album en date « Turn Up”. Les guitares sont très finement moulées dans un son parfait d’aigus sybilins, Mike et Kai savent y faire il n’y a aucun doute là-dessus.

Se concert est slendide « You Doing Wrong », « I Feel So Bad », “Phone Booth » et “Gotta Wake Up” transcendent la foule ravie. Ils reviendront en rappel avec “Let Me Love You”. Du grand art de Chicago mixé de mains Française et Allemande.

Le chanteur / guitariste américain Chris Bergson a commencé sa carrière en tant que musicien de jazz, mais il a finalement suivi son cœur vers le Crossroads, car le blues est son véritable amour. Depuis 2000, il a publié un grand nombre d'albums avec le blues des grandes villes: funk, soul, R & B - tout a sa place dans la musique du New Yorker. Nous avons dû attendre six ans pour son dernier album Bitter Midnight (2017), mais vous avez aussi quelque chose à faire: onze morceaux fumants, enregistrés avec des groupes tels que Richard Hammond (Santana), Andy Hess (Gouv Mule) et Jay Collins (Greg Allman).).

Ce bluesman mérite un large public. Chris Bergson & Ellis Hooks une association incroyable qui fait devenir Ellis bluesman à part entière alors qu’au début de sa carrière était plutôt « Soul Man » surnommé « Golden Soul Voice ». Leurs enthousiasme faisaient plaisir à Voir, Ellis sursautant de tout côté sur la scène comme s’il avait le « mojo » de Chris qui déchaîné de son côté faisait des cabrioles avec sa guitare la tournant dans tout les sens et lui donnant des allure de ventilateur. Ce fut un plaisir de profiter de la première à la dernière note. Trempés de sueur, les garçons ont été autorisés à prendre une douche bien méritée après une solide performance. Un autre moment réussi.

Robert Jon & The Wreck, ce n'est pas que du rock sudiste. Ils donnent leur propre tournure à ce genre: plus de soul, plus de blues. Extrêmement polyvalent! Vous entendez des lambeaux de Lynyrd Skynyrd, puis d’intenses influences de soul et de blues. La voix harmonieuse et la guitare rappellent The Allman Brothers. Ses southern Men ont fait comme de bien entendu des morceaux kilométriques avec leur musique du Sud des States. Ils ont ainsi mis l’organisation en grand retard et Mathias Dale était informé que la petite tente n’avait qu’à attendre la fin de Robert pour pouvoir commencer avec trois quarts d’heures de retard. Mais qu’à cela ne tiennent Robert Jon ont un large public qui les adule et les applaudisse à tout rompre menant leur set bien au delà de leur temps réparti.

En plus de cela, ce soir, le batteur Andrew Espantman fêtait son anniversaire de belle manière. La  grande tente était chaude comme de la braise et il en allait y aller de même pour les suivant dans la plus petite des tentes.

"Un album rythmé et inspiré qui annonce un futur grand nom de la scène blues rock." C’est ainsi que Rolling Stone France a décrit "Come and get Me", le premier album du groupe belge Boogie Beasts, sorti en 2015. Depuis un deuxième album est sorti « Deep » remarquable et entraînant à souhaits. Les Boogie Beasts sont cher à mon cœur notamment parce qu’il y a deux amis de ma région toute proche. Cette année faste, ils écument les festivals belges et frontaliers et se retrouvent dans de nombreuses salles de nos contrées. La reconnaissance enfin. Le groupe est composé de Jan Jaspers (guitare et voix), Matthias Dalle (guitare et voix), le showman Fabian Bennardo (harmonica) et Gert Servaes (batterie).

Comme à leur habitude ils nous ont donné une représentation tout en boogies rugeux et dansants qui ne vous laissent pas sur votre chaise une minute avec « Poor Black Matt », « On My Own Again » et « Dig ». Puis « Soul Keeps Crying », « Inside », « Mad » et « Long Gone ». Une tente en ébullition frisant celle de la grande tente dix minutes avant. Une flopé de jeunesse s’aillant à des fans plus mûrs se déhanchaient sur les rythmes saccadés. Matthias faisant monté les demoiselles et tout jupon sur scène pour des « pogos » hilarants, terminant par « Trouble ». Encore un petit bis pour la route et tous contents reprennent la direction de la grande tente pour « the last concert of the day ».


Petit coup de chapeau à notre ami Guido Luckermans, peintre, qui est venu faire don à l’association du jour « Els Smiley » en mettant au enchère une de ses œuvres. Bravo mec !!!

Dans la Mecque du blues Chicago, Toronzo Cannon a écouté Junior Wells, Muddy Waters et Buddy Guy. Il a immédiatement su qu'en tant que chanteur et guitariste, il souhaitait les suivre, ainsi que les "3 Kings" BB, Albert et Freddie. Après des apparitions avec Sidney Brooks et Joanne Connors comme sideman, il a formé son propre Cannonball Express, suivi d'une carrière majeure dans le monde entier et de performances avec, entre autres, Otis Rush, Buddy Guy, Lonnie Brooks, Sugar Blue, Shemekia Copeland, Lurrie Bell et Honeyboy Edwards.

Dans le public son ami Mike filmait plus de 25 minutes de son début de show, ce sont des potes ces deux là. Donc retour dans la grand tente qui avait comme allure la Windy City et pas seulement par l’emploi du ventilateur. Roronzo in tha place pour notre plus grand bonheur. Chicagoien jusqu’au bout, il s’est harnaché de sa guitare flambeau du drapeau de la cité des vents. Et ne la plus quitée jusqu’à plus de 2 heures. Et nous avons obtenu ce pour quoi nous sommes restés: du pur blues de Chicago  avec des chansons devenues classiques au Budy Guy’ Legend ou au Kingston Mine et autres club de la Windy comme "Mrs For Mississippi" ou "John The Conquer Root". Les tubes de son dernier album se suivent agréablement et font de se concert un must qui réclame deux bis allant même jusqu’à faire monter sur scène Khalif Waillin’ Walter pour un « Sweet Home Chicago » de folie.

Quelle magnifique finale pour ce jour grandiose, merci à Gevarenwinkel et son armées de bénévoles. L’organisation parfaite et le style cosy du backstage me raviront toujours. Un grand plaisir de venir chaque année foulé le sol de cette prairie bénie.